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litoraria : les données
Commune d’Aimargues
(Gard) 36. Une maison médiévale rue Saint Jean Sondage et étude du bâti2000
- 2001 |
Olivier
Calleriza - Pascal Rey
Sous la
direction de :
Claude Raynaud,
Chargé de Recherche au CNRS,UMR 154
(Lattes/Montpellier)
Avec la
collaboration de
Claude
Vidal - Guy Vidal - Jean Louis Py
Atelier Municipal d’Archéologie,
Plan de l’Olivier, 34400 Lunel-Viel
Tél. :
04 67 71 66 13 ou 04 66 88 53 75
FICHE SIGNALETIQUE
Responsable
d’opération : Pascal REY, Atelier Municipal d’Archéologie de
Lunel Viel Site : URBAIM
001 Département : Gard Commune : Aimargues Lieu-dit : le village,
maison située à l’angle de la rue Saint-Jean et de la rue du Figaro. Nom et adresse du propriétaire
de la parcelle : M. Moreira Soares, 4880A Chemin du Carreau de Lanes,
Nîmes. Raison de l’intervention :
étude du village médiéval. Programme : 19 :
« Le fait urbain ». Maître d’ouvrage : Surface concernée par les
travaux : 120 m2 Type d’opération :
relevé photographique des murs, dessins des élévations, sondage.
Fouille nécessitée par l’urgence absolue. Période : Du Moyen-âge
à l’époque moderne Potentiel archéologique
conservé : maison médiévale encore en élévation. |
Identification des résultats
(mots clés du thésaurus DRACAR) -
chronologie : du moyen âge à la période
moderne -
vestiges immobiliers : maison encore en élévation,
datée du XIIIe siècle avec reprise au XVe, XVIe et XVIIe siècles. Eléments
d’architecture complets ou partiels: portes, fenêtres, baies. -
vestiges mobiliers : céramiques, matériaux,
métal. Problématique historique et
principaux résultats de l’opération : Etude architecturale du bâti
Aimarguois. Genèse et évolution du peuplement dans la basse vallée du
Vidourle. Lieu de dépôt du mobilier et
de la documentation archéologique : Atelier Municipal d’Archéologie
pour étude, puis Dépôt Départemental de Nîmes - Saint Cézaire. |
Coordonnées Lambert du centre villageois : X : 750,970 Y : 3155,620 Z : 8 m Cadastre : section
A, parcelles 212 (M. Moreira Soares) et 206 (Mme Leduc), 205 (Mme Damour) |
Accueil litoraria : les données
En 2000, une occasion s’offrait de débuter un travail d’inventaire du patrimoine architectural encore en élévation. par l’étude d’une maison médiévale située dans le centre du village d’Aimargues.
Dans l’état où nous avons trouvé cette demeure, elle menaçait ruine, après le démontage pour la vente d’un escalier en vis, suivi d’un incendie qui devait faire disparaître les planchers et la toiture. Elle venait d’être achetée par M. Soares, entrepreneur de maçonnerie, pour en faire des appartements locatifs. Ce dernier nous autorisait à procéder, pendant les travaux de rénovation, à un relevé photographique, dessiner les murs et effectuer en mai 2001 un sondage à l’intérieur. La difficulté de l’opération venait de notre expérience naissante en la matière et du souci de ne pas gêner le chantier de rénovation en cours. Dans cette étude, nous avons bénéficié des conseils de Claude Raynaud pour la fouille et de Jean-Louis Vayssettes pour l’analyse architecturale.
Ce premier travail devrait s’inscrire dans une étude plus globale qui permettrait de comprendre la genèse et l’évolution du peuplement dans la basse vallée du Vidourle, c’est à dire dans la région nommée Litoraria au cours de l’Antiquité. Cette région de basses terres qui constituait une subdivision territoriale comprise dans le territoire de la cité de Nîmes s’étendait, du sud au nord, du littoral gardois jusqu’aux premiers reliefs des garrigues qui bordent la plaine et, d’est en ouest, des costières bordant le Vistre jusqu’au Vidourle, les deux cours d’eau côtiers.
1.Situation
géographique
La maison est située dans le village d’Aimargues, à l’angle de la rue Saint-Jean (autrefois rue Fresque) et de la rue du Figaro. Elle prend place au sein d’un îlot central, clos sur lui même, de forme trapézoïdale d’environ 45 m de côté, délimité par les rues précédemment citées et par les rues de l’Horloge au sud et de l’Eglise à l’ouest (fig.1).
Cette demeure s’intègre dans un ensemble de constructions, couvrant une superficie d’environ 1800 m2, qui se développent autour d’un espace vide, deux grandes cours qui pourraient être le témoignage d’un ancien espace public. Comme en témoignent les éléments architecturaux et la trame urbaine, cet ensemble de maisons constitue sans doute le plus ancien noyau du village médiéval (fig.2).
La maison étudiée est située non loin de la place du Castellas où se trouvait le château seigneurial détruit en 1615 et de l’église paroissiale Sainte-Croix apparue aux temps des croisades, qui, aujourd’hui désaffectée, sert de salle d’exposition et de réunion.
La surface totale de l’édifice étudié est d’environ 126 m2. Elle fait en moyenne 12 m de longueur pour une largeur moyenne de 10,50m. Pour l’étude, nous avons scindé l’édifice en deux parties ; la partie nord a une dimension de 10 m x 5,5 m soit environ 55 m2 et la partie sud, 11 m x 6,5 m soit environ 71 m2 (fig.3).
2.
Les éléments extérieurs : les façades
· De la rue du Figaro, sur la façade nord (Mur 7), nous voyons une maison modeste, à deux niveaux, adossée à un bâtiment plus important comprenant un niveau supplémentaire. Au rez-de-chaussée on observe deux portes dont l’une a un arc segmentaire et une large baie servant de fenêtre. La porte de gauche (7001) desservait l’habitation, cuisine et chambres à l’étage, la porte centrale à arc segmentaire (7002), le salon de coiffure dames, la baie de droite (7003) était une porte fenêtre à l’époque où fonctionnait le salon de coiffure pour hommes. A l’étage, se trouvaient trois fenêtres (7004, 7005, 7006) placées à la même hauteur dont l’une , la fenêtre droite avait un linteau à arc segmenté. La toiture présentait deux pentes : côté gauche : pente vers le sud, côté droit pente vers le nord. De ce côté, la toit se terminait par un rang de génoises formant l’avant toit. La rénovation actuelle a fait disparaître le premier étage de cette façade nord qui commençait à se désolidariser des chaînages d’angles. Mais un nouvel étage, construit en agglomérés de ciment, suit le même plan que celui qui a été démoli.
Les remaniements successifs des ouvertures ont altéré l’unité architecturale originelle de la façade.
· La façade sud (mur 2) (fig.4) qui donne à la fois sur la cour (parcelle 206) appartenant à Mme Leduc, sert aussi de mur mitoyen avec la maison de Mme Damour (parcelle 205) qui est accolée. Cette façade montre des éléments d’architecture encore en place, Renaissance et plus tardifs. En particulier, au second niveau, une fenêtre géminée à linteau trilobé (2005), une fenêtre à croisée (2007), et, au rez-de-chaussée, une autre fenêtre (2003) dont ne subsiste que le linteau qui est formé de moulures croisées (l’ensemble des ces éléments forment une unité cohérente qui a été datée de la seconde moitié du XVe siècle voire début XVIe siècle). Enfin, toujours au rez-de-chaussée, une petite porte murée à bossage sur les piédroits ( fin XVI - XVIIe siècle).
Cette façade, elle aussi, a subi de nombreux remaniements au cours des âges : les ouvertures ont été démembrées, condamnées ; d’autres ont été percées au cours du siècle dernier. Cette façade sud n’est pas rectiligne, elle présente un angle légèrement rentrant juste avant la fenêtre 1025.
La présence de corbeaux (2011) contre le parement extérieur de la façade sud atteste sans doute de la présence d’un auvent détruit. L’absence de porte en façade, qui aurait pu faciliter la distribution à l’étage, permet de rejeter l’hypothèse d’une circulation externe par l’intermédiaire d’un balcon de bois.
· La façade ouest (mur 3) est le mur mitoyen partagé avec les maisons Monjon (parcelle 985) et Marius Ferrier (parcelle 211). La visite de la maison Monjon n’a pas permis d’identifier des éléments architecturaux significatifs à cause des enduits ou des doublages des murs. Par contre dans la cour de cette maison, le mur mitoyen du rez-de-chaussée entre les parcelles 985 et 211 permet d’observer deux portes médiévales murées, l’une en arc plein cintre, l’autre en arc brisé. La maison Marius Ferrier n’a pas été visitée.
· La façade est (mur 4) n’est pas rectiligne, elle montre un angle marqué qui lui permet de suivre le tracé de la rue Saint Jean. Cette façade présente, en ce qui concerne la partie sud, une ouverture moderne qui permettait d’accéder directement dans la cage d’escalier en vis (murs 5). Au second niveau, on observe une fenêtre en place de style Renaissance à demi-meneau avec deux culots en appui, dont l’un représente une tête masculine (4001). Au rez-de-chaussée, cette façade laisse entrevoir, sous l’enduit, les claveaux rongés par l’érosion d’une porte en arc segmentaire qui, aujourd’hui, est bouchée et qui communiquait avec la cuisine de la « maison du Figaro » (4002).
Le même décrochement, entre le rez-de-chaussée et le premier étage, visible sur tout les murs intérieurs de la demeure, l’est aussi sur cette façade, au niveau de « la maison du Figaro », mais sa limite est plus irrégulière
3.
Les divisions intérieures et la distribution
La distribution, les aménagements intérieurs et la circulation à l’origine sont difficiles à cerner à cause des nombreuses mutations qu’a connues cette maison et de l’incendie précédemment mentionné.
Pour son étude, nous avons divisé la maison en deux parties :
- la partie nord donne sur la rue du Figaro. Au rez-de-chaussée cette partie était composée de trois petites pièces séparées par deux murs de refend percés d’une ouverture en arc segmentaire qui viennent s’accoler au mur 001. Dans la cuisine se trouvait un escalier droit, aujourd’hui disparu qui donnait accès à l’unique étage supérieur. Il était situé contre le mur 1 et la porte 1004 du rez-de-chaussée. Cette partie du bâtiment servait jusque dans les années 1970 d’habitation et de salon de coiffure nommé : « Le Figaro ». Les lettres peintes sur la devanture étaient encore visibles avant que les travaux ne les fassent disparaître. L’étage montrait 3 petites pièces, dont les deux extrêmes contenaient une petite cheminée. Dans la pièce gauche, au second niveau, étaient enchâssés 3 corbeaux massifs dans le mur 1 ; leur fonction reste énigmatique (on peut écarter l’hypothèse des vestiges d’une cheminée monumentale car aucune saignée, ni trace de suie n’a été repérée contre ce mur).
- la partie sud donne sur la cour de la parcelle n°206, mais aussi est mitoyenne de la parcelle n°205. Le rez-de-chaussée a servi jusqu’à aujourd’hui de remise et aux époques antérieures de pièce d’habitation, comme en témoignent les vestiges d’une cheminée sur le mur ouest et le dallage de bars retrouvé après dégagement des 50 cm de remblai moderne (voir annexes : description des U.S). Cette partie avait été divisée, au rez-de-chaussée, il y a quelques décennies, en deux lots séparés par un mur de refend qui prenait appui sur le mur 1 et sur le mur 2 : un lot appartenait à la parcelle 206, l’autre à la parcelle 212.Cette dernière contenait une cage d’escalier en vis du XVIe siècle (murs 5), aujourd’hui disparue, qui desservait les deux niveaux supérieurs du bâtiment, ainsi que la cage d’escalier en vis (murs 6), toujours en place, qui dessert les étages de la maison mitoyenne Damour. L’accès à cette parcelle 205 se fait par la rue Saint Jean.
Ces cages d’escalier prennent appui sur le mur de refend (mur 1), sur le mur est (mur 4) et sud (mur 2), il n’y a donc pas de chaînage.
La cage (murs 5) montrait au rez-de-chaussée, une petite porte (5001) dont le linteau monolithe était à arc segmentaire et une porte de communication à arc plein cintre à chaque niveau supérieur. Au premier étage, cette porte devait déboucher sur un corridor qui desservait les pièces de la partie sud et de la partie nord. En effet, des traces d’encrage d’une cloison étaient visibles sur le mur ouest 3 (3009).
L’escalier a été démonté vers la fin des années 1990 pour être vendu ; depuis, la cage d’escalier menaçait de s’écrouler.
Ces deux cages d’escalier en vis (murs 5 et 6) viennent sans doute en remplacement d’un ancien escalier dont l’emplacement n’a pas été déterminé. La technique de construction, la texture de la pierre coquillière permettent d’avancer que ces deux constructions sont simultanées. Ces cages qui occultent l’intérieur du mur 4 communiquaient à la hauteur du dernier étage : une liaison par un plancher en bois était établie sur ce palier (cette communication est très nettement visible dans la cage d’escalier de la maison Damour et correspond à une porte murée). Dans la cage d’escalier de la maison Damour (parcelle n°205), des marques de tâcheron (6001) ont pu être observées ; elles sont différentes de celles déjà citées sur les quatre murs de la construction. Elles sont au nombre de trois, grossièrement gravées au centre du carreau : une simple marque réduite à un trait oblique, une marque en forme de « V penché », tantôt à l’endroit, tantôt à l’envers, enfin, un « E majuscule » mais à l’envers. Par contre, la démolition, dès le début des travaux, de la cage appartenant à la parcelle 212, n’a pas permis de vérifier la présence éventuelle de telles marques.
La construction de ces cages étant par ailleurs indépendantes, un espace angulaire inutilisable les sépare. Cet espace est large de cm à sa naissance devient nul à la connexion des cages et du mur est.
Les deux parties nord et sud communiquent de nos jours au rez-de-chaussée par une porte conservant en place le linteau d’une fenêtre géminée médiévale (1006). La porte en arc brisé (1004) du rez-de-chaussée, bouchée en partie, servait de fenêtre donnant dans la cage d’escalier XVIeme (mur 5) (fig.5)
Déjà en 1833, comme l’atteste le cadastre Napoléonien, notre demeure était divisée en deux lots : la partie sud correspondait à la parcelle n°475, d’une superficie de 57 centiares et appartenait à Dumas Antoine, mari Veyre ; la partie nord, à la parcelle n°476, d’une superficie de 63 centiares et appartenait à Bourrely Pierre.
4.
Les éléments de construction
L’édifice est une construction en moyen appareil correspondant à des parpaings taillés (60 x 25x 30) posés en carreaux assisés, liés par un joint fin de mortier de chaux. Ces parpaings sont extraits d’un calcaire coquillier et gréseux.
Des marques de tâcherons ont pu être observées ; elles sont de trois types : un « Y renversé », un chiffre qui semble être un « 4 renversé », un autre chiffre qui fait penser à un « 7 renversé ») et n’apparaissent distinctement qu’à partir du second niveau jusqu’au faîtage, sur les murs 1, 2, 3, 4. La similitude des deux dernières marques pourrait être interprétée comme l’utilisation du même signe par au moins deux ouvriers même si la technique de taille révélée par les marques laissées par l’outil ne permet pas de distinguer deux manières différentes d’aborder la pierre. Aucune marque sur les parpaings visibles du rez-de-chaussée n’a été observée. Mais la dégradation de la pierre et l’impossibilité d’écroûter en totalité l’enduit ne nous a pas permis de faire une observation rigoureuse.
Un parpaing de chaînage sur la façade nord entre la maison Marius Ferrier (parcelle 211) et notre demeure montre au premier étage la marque de tâcheron en « Y renversé ». Les claveaux de la porte 1012 située au premier étage du mur de refend portent également cette marque.
5.
Essai de restitution du bâtiment d’origine et de son évolution
L’analyse de l’édifice permet d’envisager deux phases majeures de construction. L’élévation de cette demeure sur trois niveaux, sa surface imposante pour un village comme Aimargues, le soin apporté à la décoration des ouvertures situées en façade, quelles que soient les périodes, nous invitent à penser que cette demeure fût celle d’une famille de notables.
¨ Les premières constatations révèlent un mur 1 bâti au XIIIe siècle voire XIVe siècle, actuellement en position de refend, mais qui, initialement, faisait fonction de façade sud. C’est le seul vestige de la maison médiévale.
Il comporte deux portes et une fenêtre incomplète. Une porte en arc tiers point (1004), chanfreinée et présentant une double moulure torique (voir dessin), une fenêtre géminée à double linteau trilobé (1006) avec, au centre de chacun des trilobes, des « étoiles » sculptées. Ce type de motif est d’ailleurs présent sur les façades de deux maisons du village, La cure, rue de la Clastre et la maison Lacombe, rue Roger Bernard ; et une porte charretière (1008) à arc en plein cintre et chanfreinée. De la fenêtre ne subsiste que le linteau, l’élément central, peut-être une colonnette ou un pilier a disparu.
Ces ouvertures du rez-de-chaussée donnent lieu à penser que l’habitation, desservie par la porte à arc brisé et éclairée par la fenêtre géminée, était juxtaposée à un local professionnel, desservi par la porte en plein cintre (boutique, cellier, écurie, tinal etc.). L’emplacement de l’escalier qui permettait de gagner l’étage supérieur n’a pas été déterminé (fig.6).
Quelle était l’emprise au sol de cette demeure médiévale ? Débordait-elle au nord sur la rue du Figaro ? en tous cas, il faut repenser la voirie et l’aspect du quartier au XIIIe siècle. Car cette façade soignée avait été conçue pour se trouver sur une rue ou sur un espace dégagé.
Le mur ouest 3 (fig.7) reste une énigme quant au coup de sabre qui se développe sur les trois niveaux . Si on considère que le mur 3, au rez-de-chaussée, est contemporain du mur 1 auquel il est chaîné, alors on peut envisager que ce mur ait pris appui sur un bâtiment déjà existant. Mais alors comment expliquer que la reprise en élévation au XVe siècle ait conservé ce hiatus sur les deux niveaux supérieurs ?.
¨
Restructurations importantes durant la seconde
moitié du XVe siècle
- Partie sud
On identifie une reprise en élévation et un agrandissement de la parcelle. Il y a exhaussement au dessus du premier état, comme en témoigne le décrochement entre le premier et le deuxième niveau et la régularité dans la maçonnerie.
L’extension du corps de bâtiment fait apparaître une nouvelle façade sud (mur 2) avec, peut-être, deux baies géminées au premier étage. Une des deux baies existe encore aujourd’hui (2005) ; On peut l’observer soit de la cour Damour soit de l’intérieur de cette maison à l’étage. En effet, il semblerait qu’un élément de larmier 2006 (fig.9) soit en place sous la fenêtre à croisées 2007, dont la moulure rappelle celle de la fenêtre 2005 (fig.4). La désorganisation du parement autour de cette ouverture est un argument supplémentaire pour confirmer cette reprise en sous-œuvre à une époque plus tardive (XVIe siècle ?).
L’extension de ce corps est sans doute rapide et se fait d’un seul jet. En effet, le moyen appareil employé montrant des assises régulières, les marques de tâcheron uniformément réparties sur les quatre murs et une qualité de pierre homogène semblent confirmer cette hypothèse.
Au rez-de-chaussée, à l’aplomb de la fenêtre 2007 se trouve les éléments d’une porte 2001, plein cintre ainsi que le linteau d’une fenêtre avec le larmier réutilisé comme linteau 2003 (ce type de fenêtre à moulure croisée est caractéristique de la période allant du milieu XVe au tout début du XVIe siècle). Cette porte était-elle la porte d’entrée de l’habitation ou celle d’un local professionnel ? L’absence de mouluration et le manque d’autres indices ne permettent pas de trancher (fig.8).
Il est fort probable qu’au XVe siècle, les parcelles actuelles 203 (Boucherie R. Serre), 204 (Maison Jourdan), 205 (Maison Damour) et 206 (cour actuelle de la Maison Leduc) constituaient un vaste espace qui mettait en valeur la façade sud de cette maison de notable. Là, aussi, l’étude du parcellaire permettrait de comprendre l’évolution de ce noyau central du village.
-
Partie nord
Une conséquence
de cette extension est la création de portes (1010 et 1012) au second
niveau du mur nouvellement en refend (
mur 1) permettant la communication entre la partie sud et nord du bâtiment
qui devait donc comporter, à l’époque, deux étages. La maison était donc
un bâtiment à deux corps de même
hauteur (fig.6).
En effet, l’arête est du mur de refend actuel présente, sur deux étages, une extrémité harpée et on a trouvé sur un parpaing de chaînage entre les murs de la maison Marius Ferrier (parcelle 211) et le mur nord (mur 7), une marque de tâcheron de type « Y renversé ».
La partie sud éclairée par les baies décrites ci-dessus devait faire office de grande salle à l’étage alors que la partie nord desservie par les deux portes à arc en plein cintre devait amener sans doute aux chambres.
Là encore la position de l’escalier n’a pu être déterminée. Aucun élément ne permet d’assurer de sa position intérieure ou extérieure.
Les questions qui se posent sont : que se passe-t-il entre les deux phases de constructions ? Comment considérer la reprise de la construction au XVe siècle qui ne conserve qu’une petite partie de la maison médiévale, à savoir le premier niveau du mur de refend actuel ?
De même, que deviennent les ouvertures du rez-de-chaussée du mur nouvellement en refend ? Gardent-elles leur fonction ou sont-elles dorénavant murées ?
¨ Au XVIème siècle - XVIIeme siècle : Partage et remembrement sans doute. C’est à ce moment là que s’ajoutent des cages d’escalier en vis (murs 5 et murs 6) . C’est donc certainement à cette période qu’une maison vient s’accoler à la façade sud de notre demeure. Dans la maison Damour (parcelle 205) le couvrement du rez-de-chaussée est voûté d’arête, construction peu soignée en moellons de calcaire dur. Ces voûtes prennent appui sur de larges piliers engagés aux angles de la pièce. Aujourd’hui subdivisé en deux lots appartenant chacun aux parcelles n°204 et n°205 le rez-de-chaussée formait initialement une seule pièce rectangulaire à deux voûtes d’arête reposant sur des piliers d’angle et latéraux (la continuité du couvrement est observable dans le placard de la maison Damour).
La fenêtre à croisée 2007 vient certainement remplacer une des deux baies géminées précédemment citées. Il se pourrait de la même manière que le porte charretière 2001 perde sa fonction et que la porte plein cintre 2002, avec bossage sur les piédroits, la remplace. En tous cas, Cette petite porte sera utilisée jusque dans ces dernières années par les propriétaires de la parcelle 206 pour accéder au premier étage du corps de bâtiment sud qui leurs appartient en partie.
L’étude de cette demeure a permis de soulever des interrogations qui, pour l’instant, n’auront pas de réponses. Les hypothèses émises au sujet de la physionomie de cet îlot central et de ses voies de distribution nous donnent une image trop flou du village médiéval et nous incitent à poursuivre notre quête. La récolte d’indices, qui reste, pour le moment, ponctuelle et lacunaire, ne permet évidemment pas de conclure sur l’évolution du peuplement et les mutations de village au cours de ces siècles.
L’association Litoraria reste forcement vigilante et continuera d’enregistrer les observations chaque fois que des travaux de voirie ou des rénovations de l’habitat seront engagés.
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ANNEXES
Description des U.S.
Figure 1 : Cadastre Napoléonien : Situation au sein de l'îlot central du village
Figure 2 : Cadastre actuel : Situation au sein de l'îlot central du village
Figure 3 : plan RDC
Figure 4 : mur sud : Façade sud extérieure
Figure 5 : mur de refend – façade sud initiale (mur 1)
Figure 6 : essai de reconstitution du mur 1
Figure 7 : partie sud du mur ouest (intérieur)
Figure 8 : essai de reconstitution du mur sud au XVème siècle
Figure 9 : moulures et clous de charpente
Description des U.S.
Ce mur sépare les deux corps de bâtiments nommés
partie nord et partie sud. Il s’élève sur trois niveaux. Sa description se
fera de l’intérieur de la partie sud.
Le
mur de refend 1 forme un chaînage d’angle avec le mur ouest 3 et le mur est
4.
1001 :
solive du plancher du premier étage. solive de section 13,5 cm x 21,5 cm. Un
tronçon a été prélevé sur le mur pour une étude dendrochronologique.
Ces solives sont engagées dans les murs dans des réservations
bâtis et sont en appuis sur des poutres reposant sur des corbeaux le long des
murs.
Pas de trace de poutres intermédiaires : ( à
l’ouest, la cheminée, à l’est, les cages d’escalier)
Entraxe entre les solives : 50 cm
Portée des solives entre deux poutres : 130 cm
Section des poutres sur lesquelles reposent les
solives : h = 23 cm
Portée des poutres ( entraxe corbeaux) : 210 à
250 cm
Epaisseur des planches recouvrant les solives :
1002 :
solive du plancher du premier étage
de section 13cm x 21,5 cm prélevé
sur le mur pour étude dendrochronologique. Même position que 1001.
1003 :
solive du plancher du premier étage
de section 14 cm x 21cm prélevé sur le mur pour étude dendrochronologique. Même
position que 1001 et 1002.
1004 :
porte à arc en tiers point au rez-de-chaussée. Le traitement de cet arc brisé
est soigné . L’arc est double : il est à la fois composé d’un
arc formé de claveaux allongés, chanfreinés
à l’ouverture et d’un autre arc posé sur l’extrados du premier, formé
de claveaux présentant une double mouluration en tore formant larmier (planche
III). Intrados de l’arc et piédroits chanfreinés. Ces claveaux très allongés
donnent une plus grande monumentalité à la porte.
1005 :
fenêtre en sous-œuvre dans la porte 1004
1006 :
fenêtre géminée au rez-de-chaussée. Cette fenêtre n’est représentée que
par son linteau, les jambages ayant été arasés lors de la modification de
l’ouverture. Celui-ci n’est pas monolithe, il
est en deux parties. Chacun de ces blocs est orné d’arcs brisés
trilobés, décorés en leur centre pour l’un d’une étoile à cinq branches
et pour l’autre d’un aster
à six branches.
1007 :
porte en sous-œuvre dans la fenêtre 1006 murée.
1008 :
porte charretière à arc en plein cintre, chanfreinée.
1009 :
porte en sous-œuvre dans la porte 1008. Il s’est avéré par la suite, après
dépose, que le linteau de cette petite porte était en fait la moulure
d’appui d’une fenêtre. (cet élément a été emporté par une entreprise
de récupération de matériaux anciens. Voir
photo...).
1010 :
porte à arc en plein cintre au premier étage, à gauche, avec piédroits
chanfreinés.
1011 :
porte centrale au premier étage avec un linteau droit et piédroits chanfreinés.
1012 : porte à arc en plein cintre au premier étage,
à droite. Tous les claveaux de l’arc portent la marque de tâcheron de type
« Y renversé ». Les piédroits sont chanfreinés.
1013 :
fenêtre en sous-œuvre dans la porte 1012.
1014 :
plancher du deuxième étage.
Ce plancher, détruit par l’incendie n’a pu faire
l’objet de prélèvement d’éléments en bois. Quelques clous ont été récupérés.
Il est en appui sur les murs 1 et 2 par simple
scellement des poutres de section
30 cm x 36 cm avec un entraxe de
220 à 250 cm portant d’un mur à l’autre.
Les solives, encastrées à l’ouest dans le mur 3
et à l’est sur les cages d’escalier sont de section 10 cm x 12 cm et sont
espacés de 25 cm.
Ces solives sont liés aux poutres par des clous de
18 à 22 cm de long.
Les trous des poutres et des chevrons sont creusés
dans les pierres existantes.
On
observe sur tout le périmètre su plancher, une saignée dans laquelle les
planches étaient encastrées dans le but d’améliorer son étanchéité.
1015 :
fenestron au second étage de dimension : 73 cm x l13 cm.
1016 :
marques de taille en forme de
« Y renversé »
1017 :
marques de taille sur les pierres en forme de « 4 penché»
1018 :
marques de taille sur les pierres en forme de « 7 penché »
Le rez-de-chaussée est bâti en moyen appareil
: ce sont des parpaings quadrangulaires posés en carreaux assisés. Ces
parpaings présentent des marques obliques de taille.
Blocs de calcaire coquillier et gréseux de
dimensions moyennes de : Longueur 55 à 65 cm hauteur 25 à 30 cm, épaisseur 37 cm.
Le premier et le second étage est aussi bâti en
moyen appareil : ce sont des parpaings quadrangulaires posés en carreaux
assisés. Ces parpaings présentent sur leurs faces des marques obliques de
taille mais aussi les marques de tâcheron 1016,
1017, 1018. L’appareil à ces étages est relativement isodome .
Blocs
de dimensions moyennes de : Longueur 63 cm - hauteur 22 cm - épaisseur 31
cm
Sondage
contre le mur de refend 1 :
Il s’agit d’une tranchée orientée nord sud d’environ 1,80 x 2,40 m, dans
la partie sud du bâtiment. Une fois le dallage 1101 retrouvé sous le remblai
moderne 1100, le sondage en profondeur a concerné une surface plus restreinte
qui a permis de poursuivre le creusement contre la fondation du mur 1.
Observations
stratigraphiques
(voir
planche II) :
Remblai du sol moderne. Sédiment hétérogène à
recharges de terre jaune, limon brun foncé, meuble, riche en gravats, éclats
calcaires, poche de mortier, fragments de tuiles canal avec passée de limon
sableux jaune à petits galets; puis en profondeur un limon plus gris à mêmes
inclusions.
Surface horizontale dans l’ensemble de la pièce.
Epaisseur : 62 cm
1101
: Dallage de bars en calcaire tendre. Epaisseur moyenne :10cm ; largeur régulière
de 35cm pour une longueur variable de 25 à 60cm posées à sec sur couche 1002.
1102
: Limon brun sombre, à rares inclusions d'éclats calcaires.
Epaisseur : 17
cm
1103
: Comblement de la tranchée de fondation du mur
1. Cette tranchée à paroi évasée, irrégulière, recoupe les couches 5
et 6 et se poursuit 5 cm au dessous de l’assise de base du mur.
Comblement de limon brun orangé à nodules
calcaires; Il s’agit d’un remblai provenant d'un horizon supérieur de
taparas (nodules d’encroûtement calcaire) sans inclusions. Il recouvre la
base du mur, l'assise de réglage et présente aussi un fond de tranchée de 5cm
d'épaisseur sous l'assise de fondation.
1104
: fondation du mur1 avec assise débordante de 13 à 16cm. Assise déjà
appareillée en parpaings taillés, avec quelques calages de fragments de
tuiles.
1105
: Remblai de limon brun orangé homogène ressemblant au comblement de la tranchée
de fondation 1103 mais plus grossier, à nodules calcaires. Epaisseur : 42 cm
1106
: limon gris foncé fin, meuble; peu d'inclusions. Niveau d'abandon postérieur
à la couche d’effondrement 1107.
1107
: Niveau de tuiles canal marquant l’effondrement d'une toiture. Faible sédimentation;
limon fin brun.
Epaisseur : 8 cm
1108
: Sol de terre battue; limon brun clair damé en surface; rares inclusions; éclats
de calcaire. Surface horizontale maculée de poches cendreuses et charbonneuses. Epaisseur : 8 cm
1109
: Sol de terre battue, d'aspect voisin de la couche1108 avec fragments de
tuiles. Mais avec plus d'inclusions calcaires. Quelques passées charbonneuses,
en particulier à la limite inférieure de la couche. Epaisseur : 15 cm
1110
: sédiment argilo-calcaire brun orangé. Sans mobilier. Epaisseur : 7 cm
1111
: Limon brun foncé avec nombreux moellons et éclats de calcaire dur et tendre,
fragments de tuile canal, nodules d’encroûtement calcaire de taille variable
plus galets, graviers nombreux; 4 fragments de tegula, résiduels.
Epaisseur : 24 cm
1112
: paléosol brun rougeâtre limono-argileux (Arnal 1984, unité 23) Epaisseur :
16 cm
1113
: Couche géologique : « Taparas » = encroûtement calcaire à
nodules de dimension pluricentimétrique.
Epaisseur :
inconnue.
Inventaire
et datation du mobilier (voir Planche I):
Uzège glaçurée plombifère :
Uzège
ou Dieulefit glaçurée : Porcelaine
blanche : Vallauris
orangée : Pot
de fleur : St
Jean de Fos : Céramique
résiduelle : Kaolinitique
grise Verre : Mobilier
divers : Faune : |
1
fragment
16 fr. (assiettes
et toupin à glaçure jaune)
4 fr.
7 fr. (bord de
plat et marmite, 1 couvercle) 2 fr.
modernes
15
fr.
1 fr. (bord de
type CATHMA 3). Voir dessin 1
1 fragment de vitre 2
clous en fer, 1 lame de couteau, 1 tôle incurvée, 1 carrelage en faïence
bleue 9 os ou fragments d’os |
datation :
XIXe siècle ?
Céramique :
Uzège
glaçurée vert et jaune : Uzège ou Dieulefit glaçurée :
Calcaire émaillé : Kaolinitique
grise : St
Jean de Fos : Verre :
Faune : |
5 fr.
3 fr.
1 fr. (indéterminé) 2 fr. 1 fr. (bec verseur d’orjol) Bouteille de bière, bord de gobelet 18
os ou fragments d’os |
datation :
XIXe siècle ?
Céramique :
Uzège
glaçurée vert et jaune : Rouge granuleuse glaçurée : Calcaire
grise : Kaolinitique
grise : Autre :
Céramique
résiduelle : Faune : |
2 fr. (bord de
cruche à bord cannelé). Voir
dessin 2
2 fr. (Montpellier ?) 1
fr. 6
fr.
1
fr. (bord de bassin
glaçuré à pâte calcaire - indéterminé)
1 Dolium 11
os ou fragments d’os |
datation :
fin XIIIe – XIVe siècle
Céramique :
Calcaire
émaillé : Kaolinitique
grise : Faune : |
1 fr.
5 fr. dont 1
bord marmite type I non glaçuré (Rougier p. 299 fig. 249 - 2ème
moitié XIIIe siècle). Voir dessin
3 1
bord indéterminé. Voir dessin 4 1 anse proche
de SABL-OR A12 mais la pâte semble médiévale.
2 os ou fragments d’os |
datation : dernière moitié XIIIe siècle – début XIVe siècle
Céramique :
Kaolinitique
grise : Faune : |
2 fr.
2 os ou fragments d’os |
datation :
le lot est trop restreint pour livrer des éléments datables.
Céramique :
Micacée
polie grise : Calcaire
beige : Kaolinitique
grise : Sableuse
oxydante : Céramique résiduelle : Mobilier
divers : Faune : |
11
fr. dont 1
bord CATHMA 8. Voir dessin 5 1
fond de dourque à grains de calcite. Voir
dessin 6
2 fr.
2 fr.
9 fr. production
à surface noire
1 fr. céramique carolingienne à bandes peintes, très corrodée
4 fragments de tegula
1 clou en fer
5 os ou fragments d’os |
datation
: XII - XIIIe siècle
2001 :
porte à arc en plein cintre au rez-de-chaussée.
2002 :
porte plein cintre avec bossage sur
les piédroits droits, datée du XVIIe recoupant l’ouverture 1021
2003
: Linteau d’une fenêtre XVe au rez-de-chaussée avec appui réutilisé sur
place comme linteau . Larmier en place mais bûché. Ce linteau présente des
moulures croisées.
2004 :
portail avec poutrelle métallique en sous-œuvre dans la fenêtre 2003.
2005 :
fenêtre géminée au premier étage. Le linteau de cette fenêtre montre deux
arcs trilobés contenant en leur centre une fleur
de Lys. La fenêtre n’est pas un élément porteur car le poids du
mur est repris par une arrière voussure, arc bandé entre les piédroits de
l’ébrasement. Cet arc est surbaissé, non saillant.
2006 :
élément de bandeau à gauche de la fenêtre 2007 (voir planche III).
2007 :
fenêtre à meneau, à croisées simples. Le profil du meneau central a été
dessiné (planche III). Seule la traverse droite était en place
2008 :
ouverture moderne en sous-œuvre au-dessus de 2003 et 2004 permettant l’accès
au premier étage qui servait de paillère.
2009 :
linteau d’une petite fenêtre au premier étage.
2010 :
fenêtre en sous-œuvre recoupant la fenêtre
2009
2011 :
corbeaux extérieurs
¨
Mur 3 : mur ouest.
C’est le mur mitoyen avec les Maisons Monjon (parcelle n°985) et Marius
Ferrier (parcelle n° 211). Ce mur montre dans son axe médian un « coup
de sabre » qui part de sa base jusqu’au départ du second étage.
Ensuite, des rangs de parpaings et d’agglomérés de ciment, posés en sous-œuvre,
assurent la liaison entre les deux parties du mur jusqu’au faîtage. Au
rez-de-chaussée, ce mur a, de part et d’autre du coup de sabre, une épaisseur
différente qui entraîne un débordement de la partie gauche par rapport à la
partie droite.
3001 :
emplacement de la cheminée ; traces de suie, entailles pour le manteau
retrouvées sur les trois niveaux.
3002 :
fenêtres en symétrie autour de la cheminée
3003 :
corbeaux de la cheminée en symétrie au deuxième étage.
3004 :
petite fenêtre bâtarde au rez-de-chaussée située à droite de la cheminée
sous le plancher originel
3005 :
corbeaux en symétrie au rez-de-chaussée. L’un est en place, de l’autre ne
subsiste que la cavité.
3006 :
Grandes niches situées de part et d’autre du manteau de la cheminée au
rez-de-chaussée, creusées en sous-œuvre dans le parement.
3007 :
Petite niche, creusée en sous-œuvre dans le parement, située sous la grande
niche droite 3006 au rez-de-chaussée.
3008 :
élément du jambage de la cheminée, reposant sur le dallage 1101.
3009 :
Trous correspondant à l’encrage d’une cloison au premier étage.
4001 :
fenêtre au premier étage, à demi-meneau avec larmier enveloppant bien conservé.
Celui-ci est retombant de part et d’autre de la fenêtre sur deux culots dont
l’un représente une tête masculine.
4002 :
Porte à arc segmentaire, murée, communiquant au rez-de-chaussée avec
l’habitation de la « maison du Figaro. Cette ouverture est représentée
par ses claveaux, très altérés et recouverts en partie, par l’enduit de façade.
¨
Murs
5 : cage escalier en appui sur les murs 1 et mur 4.
Les
marches de l’escalier avaient été déposées par l’ancien propriétaire
pour être vendues. Leur loge d’encrage était encore nettement visible avant
le début des travaux.
5001 :
Petite porte à arc segmenté du rez-de-chaussée.
5002 :
Porte à arc
plein cintre desservant le premier étage.
5003 :
Porte à arc
plein cintre desservant le second étage. Pentures et gonds en place.
¨
Murs 6 : cage
d’escalier et escalier en vis en appui sur les murs 2 et 4, desservant la
maison Damour (parcelle 205)
6001 :
marques de tâcherons observées dans la cage d’escalier, au centre des
moellons. On distingue 3 types de marques : une marque simple se résumant
à un « trait oblique », une marque correspondant à un « V »
à l’endroit ou à l’envers, enfin une marque correspondant à un « E »
à l’envers.
¨
Mur
7 : Mur nord en façade sur la rue du figaro.
7001 :
porte au
rez-de-chaussée permettant l’accès à la cuisine de la « maison du
Figaro ».
7002 : porte au rez-de-chaussée à arc segmentaire donnant accès
à l’ancien salon de coiffure pour Dames
7003 :
Baie vitrée au rez-de-chaussée ayant connue plusieurs remaniement et qui
permettait d’accéder au salon de coiffure pour Hommes.
7004 :
Fenêtre au premier étage à gauche, à linteau droit.
7005 :
Fenêtre centrale au premier étage, à linteau droit.
7006 :
Fenêtre au premier étage à droite, à arc segmentaire.
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Eléments
8 : charpente et toiture
D’après Mr Soares, le nouveau propriétaire et
entrepreneur, une des poutres de charpente avait conservé, malgré
l’incendie, une nombre gravé. Mais celui-ci n’a pas été retenu. Il
semblerait toutefois que ce nombre corresponde à une marque de charpentier
comme il est fréquent d’en trouver sur ce genre de pièce de charpente.
Remerciements :
-
M. Soares : Propriétaire de la maison étudiée. Sans son accord et
sa patience, nous n’aurions pu mener à terme cette étude.
-
M. J.L. Vayssettes : pour sa visite très instructive à Aimargues
et pour son accueil sur son lieu de travail à la D.R.A.C.
-
M. Claude Raynaud pour ses relectures et ses conseils pour le sondage.
-
Mme Leduc qui nous a facilité l’accès au chantier.
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